[Chronique] (Le Monde, 26 juillet 2016) La nouvelle « politique historique » promue par les souverainistes du PiS (Droit et Justice) au pouvoir en Pologne s’apprête à rouvrir des pages que l’on croyait tournées dans les manuels d’histoire. Cette forme particulière de patriotisme, chère au président du parti, Jaroslaw Kaczynski, exclut une approche critique de l’histoire du pays. Le 21 juillet, le Parlement polonais a élu, sous les ovations de la majorité conservatrice, l’historien Jaroslaw Szarek à la tête de l’Institut de la mémoire nationale (IPN). Son profil controversé est sur le point de rouvrir une vielle plaie historique dans les relations judéo-polonaises.